Pellagre

La pellagre est une maladie assez rare qui atteint les populations pauvres dont la base de l'alimentation contient peu de protéines animales, comme dans le cas des régimes à base de maïs.

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Carence nutritionnelle - Trouble nutritionnel

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Définitions :

Maladie générale et particulièrement grave, qui se manifeste en premier lieu par des symptômes à la peau suivis de troubles du dispositif nerveux central (source : fr.wiktionary)

La pellagre est une maladie assez rare qui atteint les populations pauvres dont la base de l'alimentation contient peu de protéines animales, comme dans le cas des régimes à base de maïs. Elle se manifeste par trois catégories de symptômes : dermatite, diarrhée et démence.

Historique

Le rapport entre une carence alimentaire et la pellagre a été établi par Joseph Goldberger, qui en 1915 en provoque les symptômes chez des prisonniers volontaires à qui il donne un régime carencé pendant plusieurs mois. L'adjonction d'une alimentation équilibrée permet alors la guérison de la maladie. ^[1]. À cette époque, énormément de gens pensaient que la diversité des aliments n'était pas importante, que seul manger suffisamment pour vivre comptait. Joseph Goldberger eut du mal à convaincre l'avis général que la pellagre était probablement due à une carence alimentaire plutôt qu'à une infection (l'infection étant l'hypothèse la plus diagnostiquée). La pellagre sévissait spécifiquement dans le Sud des États-Unis, une des régions les plus pauvre d'Amérique, où Goldberger remarqua que les plats préparés dans les orphelinats par exemple étaient le plus fréquemment composés de maïs et de viande sèche. Pour prouver que ce n'était pas une infection, il organisa une expérience avec plusieurs volontaires dont sa femme. Ils ingéraient quotidiennement des capsules contenant des excréments et des croûtes de personnes malades de la pellagre. Personne n'étant tombé malade, Goldberger prouva que la pellagre n'était pas une infection, mais personne ne le crut réellement. Voulant une fois de plus prouver son hypothèse de carence alimentaire, il fit cette fois l'expérience avec des chiens, les rendant malades en les soumettant au régime jugé responsable de la pellagre. Goldberger voyant que les chiens n'étaient pas particulièrement enclins à manger leur donna un stimulant alimentaire, de la levure. Malgré le régime strict, les chiens ne tombèrent pas malades, Goldberger en déduisit que la levure (riche en vitamine B) était le remède à la pellagre. ^[2]

La manifestation de cette maladie est liée à une carence en vitamine B3 et en tryptophane, un acide aminé essentiel précurseur de cette vitamine, dont le maïs est spécifiquement pauvre. La vitamine B3 était nommée jadis «vitamine PP», de PP factor ou pellagra preventive factor, terme créé à l'origine pour désigner le facteur responsable de la pellagre.

Le terme a été donné par Francesco Frapoli en l'italien pellagra (pelle agra = peau aigre), constitué sur le latin pellis, peau, sur le modèle de podagre.

Notes et références

↑ BH Lerner Subjects or Objects? prisoners and human experimentation, New Eng J Med, 2007;356 :1806-1807
↑ Documentaire : Les têtes brûlées de la médecine : Les pionniers de la nutrition

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