Famines au Tibet

La famine est une situation de crise dans laquelle la totalité ou une partie de la population d'une zone géographique donnée, est menacée de mort ou est en train de mourir à cause de la disparition de son approvisionnement en nourriture.



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Histoire du Tibet

La famine est une situation de crise dans laquelle la totalité ou une partie de la population d'une zone géographique donnée, est menacée de mort ou est en train de mourir à cause de la disparition de son approvisionnement en nourriture.

La notion de famine (mu-ge) est présente dans les légendes et la culture populaire tibétaines. De même, l'histoire du Tibet (depuis le milieu du IXe siècle) recèle des épisodes de famine, mentionnés par diverses sources : un évangélisateur (ayant lui-même survécu à la famine), une spécialiste de la religion tibétaine, un tibétologue et une biographe du 14e dalaï-lama.

La représentation de l'ancien Tibet (le «Tibet politique», avant son incorporation à la République populaire de Chine, joint au «Tibet ethnographique» des anciennes provinces du Kham et de l'Amdo) [1] émanant du gouvernement tibétain en exil est celle d'un pays qui n'avait pas connu la famine avant l'invasion chinoise, même s'il y avait pu avoir des années de mauvaises récoltes où il était envisageable d'emprunter dans les réserves de l'État, des monastères, des aristocrates, et des fermiers riches [2].

Le Tibet a connu des famines dont l'ampleur exacte (aire concernée et mortalité) reste à déterminer, y compris la famine de 1960-1962, ou encore la famine sous la révolution culturelle à la fin des années 1960.

En 1996, des dizaines de milliers de nomades menacés de famine suite à graves tempêtes de neige dans la préfecture de Yushu (Qinghai), furent secourus grâce à l'intervention de l'armée et d'équipes médicales chinoises et l'aide de Médecins sans Frontières.

La malnutrition reste un problème au Tibet, comme des enquêtes médicales récentes l'ont montré sur des enfants vivant à de hautes altitudes dans la région autonome du Tibet.

Épisodes de famine dans l'histoire du Tibet

Le tibétologue américain Melvyn C. Goldstein, dans son ouvrage The Snow Lion and the Dragon, publié en 1997, fait allusion, ne serait-ce que vaguement, à des famines : «For well over a thousand years of recorded history, through wars and conquest , famines and natural disasters, Tibet remained the exclusive home of a people» [3].

Après l'effondrement du Royaume de Tubo

Le plateau tibétain rencontra une succession de famines suite à la destruction de l'agriculture par les guerres consécutives à la chute du Royaume de Tubo (VIIe siècle - milieu du IXe siècle). Ces divisions politiques durèrent 400 ans [4].

Au Tibet central en 1437

Selon Janet Gyatso, «il semble qu'en 1437 le Tibet ait subi une famine majeure», que Thang-stong rGyalpo, le célèbre adepte bouddhiste, médecin et architecte, se serait efforcé de soulager par des offrandes et des prières auspicieuses[5], [6].

La «grande famine de l'empire moghol, du Tibet et du Cachemire» de 1635

En 1635, une «grande famine» affecta l'empire moghol, le Tibet et le Cachemire. Elle est mentionnée par le père jésuite Ippolito Desideri dans son ouvrage sur les missions chrétiennes au Tibet aux XVIIe et XVIIIe siècles :

«En 1635, le Père Nuño Coresma quitta Goa avec ses compagnons, dont le Père Caldeira, Pedro de Freytas et le Frère Faustino Barreiros, pour essayer de relancer la Mission (à Tsaparang, dans le Tibet occidental). Mais à cause de la grande famine dans l'empire moghol, le Tibet et le Cachemire, suivie de la grippe, cinq des Pères moururent avant d'atteindre le Tibet» [7].

Cependant, le «Tibet» que seuls le Père Nuño Coresma et le Père Correa atteignent par conséquent en juin ou juillet 1635, est en fait le Royaume de Guge[N 1] et sa capitale Tsaparang[8] (proche de la région du Garhwal, aussi évoqué[N 2]), d'où ils reviennent pour atteindre Agra le 11 décembre 1635[9]. La famine évoquée frappe par conséquent en fait la région localisée à l'extrême nord de l'Inde ou à l'extrême sud-ouest du Tibet actuel[N 3], [10], sans qu'on puisse en déduire que le reste du Tibet ait été aucunement concerné.

Famine à Taktser dans l'Amdo vers 1935

Dans sa biographie du 14e dalaï-lama, Patricia Cronin Marcello rapporte que le village natal de ce dernier, Taktser (dans le secteur de Xining contrôlé après 1928 par le seigneur de la guerre hui pro-Kuomintang Ma Bufang), dans le Qinghai, (l'ancienne province de l'Amdo), avait vu ses récoltes détruites par la grêle, juste avant l'apparition (en 1935) de Lhamo Dhondup (le futur Tenzin Gyatso et 14e dalaï-lama), ce qui avait entraîné une famine durant 3 ans et le départ de nombreuses familles vers d'autres parties du Tibet. La famille Dhondup survécut à cette crise grâce aux dons en lentilles, riz et petits pois du monastère de Kumbum[11].

Patricia Cronin Marcello mentionne que lors d'une terrible famine dans une région de Chine avoisinante, 2 mendiants chinois se présentèrent à la ferme de la famille du Dalaï Lama, portant le corps de leur bébé mort. La mère du Dalaï Lama leur a offert de la nourriture et demanda s'ils avaient besoin d'aide pour l'enterrement. Lorsqu'elle a réalisé qu'ils n'avaient pas l'intention d'enterrer l'enfant et qu'ils allaient le manger, elle vida donna l'ensemble des provisions de la famille au couple. [12]

Situation de famine larvée dans l'Ü-Tsang en 1954

Gaisang, dirigeant de la société Yamei Ethnic Handicraft et fils d'ancien serfs du comté de Bailang dans l'actuelle préfecture de Shigatsé, évoque la destruction des récoltes par des inondations de la rivière Nianchu en 1954 [N 4] : «des milliers de kilos de grain pourrissaient dans les silos des aristocrates alors que les serfs mouraient de faim» [13].

Selon le Gouvernement tibétain en exil, «en 1954, 222 000 membres de l'Armée populaire de libération étaient stationnés au Tibet et une situation de famine larvée apparut tandis que le dispositif d'agriculture de subsistance du pays était mis à contribution au delà de ses possibilités[14], [15], [N 5]».

Une cause de pénurie et de famine dans le Tibet oriental au milieu du XIXe siècle

Dans un article intitulé Notes on Eastern Tibet et publié en 1855 dans Journal of the Asiatic Society of Bengal (Calcutta), Arthur Campbell, médecin britannique en poste à Darjeeling, fait allusion à une cause de pénurie et de famine dans cette région : les gelées précoces ayant lieu avant les moissons et gâtant le grain tandis que l'herbe, au même moment, est grillée. Il précise que les marchands de grain font alors fortune, en ouvrant leurs greniers à grain. Ces gelées précoces sont annoncées par des nuits claires répétées, lesquelles sont particulièrement redoutées des habitants à l'époque des moissons[16].

La famine de 1960-1962

Article détaillé : Famine au Tibet (1960-1962) .

Selon des témoignages de Tibétains, dont certains sont désormais en exil, et d'observateurs occidentaux, le Tibet, sous son acception d'aire géographique et culturelle tibétaine [17], a connu une famine entre 1960 et 1962, suite au «Grand bond en avant» voulu par Mao Zedong. Selon le gouvernement tibétain en exil, la mortalité due à la famine a touché la totalité des régions tibétaines (Ü-Tsang, Kham et Amdo).

En 1962, dans un rapport connu sous le nom de Pétition en 70 000 caractères et dénommé originellement Rapport sur les souffrances du Tibet et des régions tibétaines et propositions pour le travail futur du Comité central sous la direction du président ministre Zhou Enlai, le 10e panchen-lama, de retour d'une mission d'enquête dans le Qinghai [18] dénonce la famine qui y sévit à la suite du Grand bond en avant [19].

Des témoignages d'anciens prisonniers tibétains attestent d'une mortalité liée à la pénurie de nourriture ainsi qu'à la famine dans les prisons de la région de Lhassa au début des années 1960.

Selon Ngabo Ngawang Jigme, un des signataires de l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet et le plus ancien responsable tibétain de la région autonome du Tibet, s'il y a eu des morts de la famine dans la province du Qinghai, par contre aucune personne n'est morte de faim dans la région autonome elle-même. Mais l'historien Tsering Shakya, et le propre fils de Ngagpo Ngawang Jigmé affirme que c'est un mensonge.

Des travaux universitaires (Yan Hao, 2000, Barry Sautman, 2005) soulignent l'improbabilité d'une telle famine dans l'Ü-Tsang, c'est-à-dire les parties centrale, centre-ouest et nord-ouest de la région autonome du Tibet créée en 1965.

Famine sous la révolution culturelle

Selon Pierre-Antoine Donnet, la famine refit son apparition lors de la révolution culturelle au Tibet. Au Tibet central, en 1970, il y avait plus de 1000 communes populaires, chacune collectivisant 100 à 200 familles. En décembre 1995, il y en avait à peu près 2000 dans près de l'ensemble des contés du Tibet central (U-Tsang). Dans ces communes populaires, les cadres chinois imposèrent la culture du blé et des récoltes annuelles, tandis que les Tibétains cultivaient habituellement l'orge, plus adapté aux fragiles sols du plateau du Tibet, et alternant 1 année de récolte et une année de friche pour permettre aux sols de se reconstituer. Il en résultat un épuisement des sols, de maigres récoltes, diminuant énormément la production céréalière, vidant le grenier à grains que formait le Tibet avant 1950, et entraînant de nouvelles famines sévères dans certaines régions du Tibet. Cette situation fut aggravée par les préparatifs de guerre engagés à la fin des années 1960 par Mao. L'armée chinoise était prioritaire pour la distribution de céréales, même au Tibet, où plusieurs centaines de milliers de soldats étaient stationnés le long des frontières avec l'Inde. De plus, le gouvernement chinois envoya des dizaines de milliers de colons chinois au Tibet durant la révolution culturelle, et au Tibet central, l'immigration massive a véritablement commencé à partir de 1975. [20]

Selon le Congrès de la jeunesse tibétaine, vers la fin de la révolution culturelle (1966-1976), des dizaines de milliers de Tibétains seraient morts de faim dans l'Ü-Tsang à cause de la surculture des terres semées en blé. [21]

Selon le témoignage de Gyeten Namgyal, un tailleur de Lhassa, durant la révolution culturelle, ceux qui n'avaient pas de travail mourraient tout simplement de faim. [22].

Nomades menacés de famine dans la préfecture de Yushu en 1996 et 1998

En 1996, suite à l'une des pires tempêtes de neige[23], des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des nomades, de la région de Jyekundo dans la préfecture de Yushu (province du Qinghai), se trouvèrent bloquées par la neige et menacées de famine, 80 % de leurs animaux ayant péri. Elles furent secourues par l'armée et des équipes médicales chinoises et par l'ONG Médecins sans frontières. Le Dalaï Lama lança un appel à la communauté mondiale et fit un don personnel [24], [25], [26].

Deux ans plus tard, début 1998, la région fut victime des mêmes tempêtes de neige et 100 000 nomades tibétains furent à nouveau menacés de famine, ce qui amena Norbert Terrettaz, de Médecins sans frontières, à faire le constat suivant :

«En raison du manque de médicaments, de couvertures et de combustibles, ces gens, déjà victimes de la famine, souffrent de maladies des yeux, de gelures, de dysenterie» [27].

Une étude médicale effectuée d'août 1994 à décembre 1995 et publiée en 2001 a constaté que la malnutrition affectait à l'époque plus de la moitié des enfants de nomades, d'agriculteurs et des zones urbaines et périurbaine vivant à de hautes altitudes [28] dans la région autonome du Tibet. Cette malnutrition entraînaît un risque d'augmentation du taux de mortalité, qui était de 13, 2 % parmi les enfants des mères interrogées.

Évocations dans les prières, les proverbes et l'hagiographie

La crainte de la famine est présente dans divers aspects de la culture populaire.

Prières

Comme le montre l'exemple de Thang-stong rGyalpo lors de la famine de 1437, ce grand lama écrivit "une prière pour éliminer la famine" [29].

Dans les régions à population tibétaine bDe-chen, à la frontière du Tibet et du Yunnan, certaines montagnes font l'objet d'un culte de la part des paysans qui habitent près d'elles. Ils consacrent à ces montagnes saintes une niche à offrandes dans leur maison, ils leur adressent des prières qui manifestent leur souhait, entre autres, d'être à l'abri des maladies et de la famine [30].

La protection contre la famine (mais également les élements, la maladie et la guerre) peut être sollicitée par le voyageur en accrochant des drapeau de prière au flanc des montagnes et dans les cols. Une prière classique : «Puisse la pluie tomber au bon moment, puissent les récoltes et le bétail être abondants. Puissions-nous être libérés de la maladie, la famine et la guerre. Puissent l'ensemble des êtres connaître la santé et le bonheur» [31].

Proverbes

Selon des médias chinois, dans l'évocation de la pratique du servage dans l'ancien Tibet, on rencontre quelquefois l'adage suivant [32], [33]¨ :

«There are three knives over the heads of serfs – heavy labor, heavy rent, and high interest ; there are three paths before the eyes – flee from famine, become slaves, or go begging» (Trois couteaux frappent les serfs : les corvées, les redevances et l'usure ; trois issues s'offrent à eux : fuir la famine, devenir esclaves ou mendier sur la route).

L'expression «flee from famine» / «fuir la famine» est une expression toute faite qui renvoie non pas à une famine spécifique mais à la perspective de mourir de faim.

Cette crainte de mourir de faim et le désir de s'en prémunir se retrouvent dans un proverbe se rapportant aux aléas du métier de potier (râtés de cuisson, marché trop étroit) dans la société tibétaine traditionnelle :

«May the pottery remain intact and all be sold. May the pottery be broken after being sold. Otherwise pottery workers will die of starvation» («Puissent les pots rester intacts et se vendre jusqu'au dernier. Puissent les pots ne se briser qu'une fois vendus. Sinon le potier mourra de faim») [34].

Hagiographie

Une page consacrée au 14e dalaï-lama sur le site dalai-lama-dharma-dharamsala-miniguide. com, informe ses visiteurs que «pendant les trois années précédant sa naissance (le 6 juillet 1935), le Tibet subissait la "Grande famine"» mais que «dès sa naissance une nouvelle aube se leva... il y eut de la pluie et de la prospérité dans tout le Tibet !» [35].

Dans son autobiographie Lord of the Dance[36], Chagdud Tulku, un éminent maître de l'école bouddhiste nyingma, né dans la province du Kham en 1930, relate le récit qu'on lui fit, dans sa jeunesse, de l'intervention de Phabongkha Rinpoche (1878-1941), un grand lama gélougpa, venu du Tibet central réformer les monastères nyingmas près de la ville de Chamdo. Une sécheresse et une famine auraient frappé la région suite à la destruction de textes et de statues [37].

Vision du Tibet comme d'un pays sans famine

La peinture d'un pays ne connaissant ni la famine ni la faim revient dans l'argumentaire officiel du gouvernement tibétain en exil. Ainsi, dans la réponse de ce gouvernement à un ouvrage blanc du gouvernement chinois publié en 2001, il est indiqué que «selon des voyageurs étrangers tels que Charles Bell, Hugh Richardson, et Heinrich Harrer (donc dans la première moitié du XXe siècle), le niveau de vie des Tibétains était impressionnant comparé à celui d'autres pays asiatiques. La famine et la faim étaient inconnues dans l'ancien Tibet avant l'invasion chinoise, même s'il y avait pu avoir des années de mauvaises récoltes où il était envisageable d'emprunter dans les reserves de l'Etat, des monastères, des aristocrates, et des fermiers riches» [38].

Cette caractérisation ne se limite pas à l'unique littérature émigrée officielle, elle se retrouve sous la plume de sympathisants. Ainsi, sur le site «Tibetan Culture Preservation in Canada», on peut lire que l'ancien Tibet, où la pêche, la chasse et la consommation des œufs étaient néenmoins interdites, n'avait jamais connu la famine de toute son histoire [39]. De même, le photographe Galen Rowell affirme en 1991 qu'«il n'y a aucune trace rédigée de famine au Tibet avant l'invasion de 1949» [40].

Cette affirmation est reprise presque mot pour mot dans un rapport soumis en 1998 au Nations Unies par l'association de soutien politique au gouvernement tibétain en exil Tibet Justice Center [41]. Elle est présente, en 2008, dans la déclaration remise par la Société pour les peuples menacés au Comité des droits de l'homme des Nations unies lors de sa 8e séance [42].

L'absence de famine, conjuguée à celle de maladie, est une caractéristique du pays mythique de Shambhala de la mythologie bouddhique, caractéristique qui se retrouve aussi dans Shangri-la, le monde parfait de Horizons perdus, le roman de James Hilton [43].

Annexes

Notes

  1. Le Royaume de Gugé était un royaume du Tibet occidental à cheval sur la frontière tibéto-indienne, et qui s'étendait du Lahul-Spiti et du Zanskar au xian de Zanda, à l'extrémité sud-ouest de l'actuelle Région autonome du Tibet.
  2. Citation originale : A terrible famine which made itself felt as far as far as Garhwal and Tibet raised the cost of living to such a point that the journey from Surat to Tsaparang cost no less than 3, 000 rupees. [... ] "Of my six companions, only one reached Chaparangue with me".
  3. Ce «Tibet occidental» comprenait entre autre le Royaume de Gugé, qui incluait les actuels Zanskar, Lahaul et Spiti, qui font partie de l'État indien de l'Himachal Pradesh)
  4. Ceci, dans un Tibet occupé par l'Armée communiste chinoise depuis mai 1951, mais où le gouvernement tibétain respectant les traditions est toujours nominalement en place, sous le contrôle du Comité militaire et administratif mais aussi du Quartier général militaire territorial au Tibet, tels qu'approuvés par le Gouvernement central populaire, cf Point 15 de l'accord en 17 points imposé au Tibet en mai 1951.
  5. Citation originale : By 1954, 222, 000 members of the People's Liberation Army (PLA) were stationed in Tibet and famine conditions became rampant as the country's delicate subsistence agricultural system was stretched beyond its capacity.

Références

  1. Sur les définitions du Tibet, cf (en) Melvyn C. Goldstein, What is Tibet? – Fact and Fancy, extrait de Change, Conflict and Continuity Among a Community of Nomadic Pastoralists — A Case Study from western Tibet, 1950-1990, in Resistance and Reconstitu in Tibet (sous la direction de Barnett et Akiner), Londres, Hurst & Co., 1994 (téléchargeable depuis [1]).
  2. (en) Height of Darkness : Chinese Colonialism on the World's Roof, Tibetan Response to Beijing's White Paper of 8 November 2001 on Tibet's March Toward Modernization, Department of Information and Mondial Relations, Central Tibetan Administration, Dharamsala 176215, December 2001, page 11, «Famine and starvation were unheard of in Tibet until after the Chinese invasion. There were, of course, years of poor harvests and crop failures. But people could easily borrow from the buffer stock held by the district administrations, monasteries, aristocrats and rich farmers.»
  3. (en) Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon. China, Tibet, and the Dalai Lama, University of California Press, Berkeley - Los Angeles - Oxford, 1997, chap. The Post-Mao Era, p. 98.
  4. (en) Lhokha History, sur le site TibetTravel. info ; citation : «After the decline and collapse of the Tubo Regime, 400 years of division in the Tibet Plateau followed. Continued Wars resulted in the destruction of agriculture and plunged the people into endless famine and misery». Le Royaume de Tubo ou empire tibétain s'effaça au profit de féodalités, situation qui dura jusqu'à l'arrivée des Mongols au XIIIe siècle.
  5. Janet Gyatso, A literary transmission of the traditions of Thang-stong rGyal-po, University of California, Berkeley, 1981, p. 43
  6. (en) Brief Introduction to Great Bodhisattva H. E. Tangtong Gyalpo Bodhisattva, in The Wish-Fulfilling Jewel Mirror ; citation : «During a certain year in history, there was a serious drought and famine in Tibet. H. E. Tangtong Gyalpo conducted a Dharma Assembly in front of the Sakyamuni Buddha statue in the Jo-Khan Temple in Lhasa. At that Dharma Assembly, he wrote "A Prayer to Eliminate Famine". Many people then saw Kuan Yin Bodhisattva in the sky disseminating various grains. The famine ended not long after that».
  7. (en) The Travels of Ippolito Desideri of Pistoia S. I. 1712-1727, with an introduction by C. Wessels, 1996, 498 p., chap. XVI (An Account of the Mission founded in Thibet by the Society of Jesus from the Beginning until the Author Left Thibet), p. 110 ; citation : «In 1635 Father Nuño Coresma was went from Goa with six companions, among them being Father Caldeira, Pedro de Freytas, and Brother Faustino Barreiros, to try and start the Mission afresh. But owing to the great famine in Mogol, Thibet and Sirinagar, followed by influenza, five of the Fathers died ere they reached Thibet».
  8. Victor Chan, TIBET. Le guide du pèlerin, Editions Olizane, 1998, p. 468
  9. (en) Ippolito Desideri, Filippo De Filippi, An Account of Tibet : The Travels of Ippolito Desideri of Pistoia, S. J. 1712-1727, Routledge, 2004, (ISBN 9780415346788) , pages 12 à 15
  10. Omacanda Hāṇḍā, Tabo Monastery and Buddhism in the trans-Himalaya, Indus Publishing, 1994, p. 42
  11. Patricia Cronin Marcello, The Dalai Lama. A Biography (extrait) , Jaico Great Lives Series, Jaico Publishing House, Mumbai, 2009, p. 8 ; citation : «Lhama Dhondup's family had experienced a particular rough period just before his arrival. (... ) rather than nurturing rain, only hail fell, which destroyd their crops, bringing on a famine that lasted for three years. Lhamo Dhondup's family remained in Taktser although many families migrated to other parts of Tibet. Through the goodness of the monks at Kumbum monastery, who gave them lentils, rice, and peas, the family survived the crisis».
  12. Ibid «Once, due to a terrible famine in neighboring China, two beggars appeared at Chœkyong Tsering's farmhouse door, carrying the body of their dead baby. Diki Tsering offered them food and asked whether they would like help with its burial. When she realized they had no intention of burying the child but intended to eat it instead, Diki Tsering immediately emptied the contents of the household stores and gave all the family's provisions to the couple.»
  13. (en) "The day that changed my life" – Tibet sets "Serfs Emancipation Day", Chinaview, site tibet. new. cn, 1er janvier 2009 ; citation : «Thousands of kilograms of grain rotted in the warehouses of the aristocrats, while serfs died from starvation».
  14. Présentation des causes de la famine de 1954 par le GTE, sur tibet. com (consulté le 7 octobre 2009)
  15. Anand Kumar, Tibet : a sourcebook, Sangam, 1995, p. 57
  16. (en) Dr. A. Campbell, Notes on Eastern Tibet, in Journal of the Asiatic Society of Bengal, Calcutta, 1855, 24 (1), pp. 215-240 (publié à nouveau dans The Phœnix, No 7, 1871)  ; citation : «Early frost sometimes overtakes the harvest and spoils the grain, when the grass is at the same time burnt up, and this causes scarcity and famine. It is then the granaries are opened, and the corn merchants make their fortune. (... ) the principal cause of scarcity appears to be the early setting in of frost. This is said to be induced by continued clear night, which are greatly dreaded in harvest time». Cet article est fait à partir des témoignages recueillis par l'auteur auprès de Tibétains venus en Inde pour le commerce ou pour un pélerinage (cf Julie G. Marshall, Alastair Lamb, Britain and Tibet 1765-1947 : a select annotated bibliography of British relations with Tibet and the Himalayan states including Nepal, Sikkim and Bhutan, édition révisée, annotée, Routledge, 2005, p. 248).
  17. Correspondant approximativement à la totalité des entités administratives autonomes tibétaines de la République populaire de Chine.
  18. (en) Jen Lin-Liu et al., Frommer's China, p. 747 : «The Panchen Lama (... ) was sent to Qinghai on a fact-finding mission in 1962. Upon his return, he penned a 70, 000-word tract (... )».
  19. (en) China's top Tibetan official criticises Panchen Lama report (TIN) , site World Tibet Network News, 9 avril 1998 ; citation : «In the petition, he gave a graphic description of the starvation that was widespread in eastern Tibet during the early 1960s as a result of the Chinese policy known as the Great Leap Forward».
  20. Pierre-Antoine Donnet, Tibet mort ou vif, Édition Gallimard; 1990 : Nouv. éd. augm 1993, ISBN 2070328023
  21. TYC, 1995 Development for whom ? a report on the Chinese Development Strategies in Tibet and Their Impacts. Dharamsala
  22. Kim Yeshi, Tibet. Histoire d'une tragédie, Édition La Martinière, février 2009, - ISBN 978-2-7324-3700-2.
  23. le blizzard débuta en octobre 1995 et les températures descendirent à -40°C : [2]
  24. (en) Linda Chong, Humanitarian group warns of Tibet famine, 27 février 1996, 28 février 1996, reproduit sur le site Comité Canada Tibet.
  25. (en) Jane Macartney, More than 60, 000 Tibetans face starvation in Yushu prefecture, reproduit sur le site Comité Canada Tibet.
  26. (en) Tenzing Chhodak, The dalai Lama Appeals for Aid to Tibetan Snow Storm Victims, 6 mars 1996, reproduit sur le site Comité Canada Tibet.
  27. La neige accable 100 000 Tibétains - Les violentes tempêtes de neige qui se sont abattues ces dernières semaines sur la province de Quinghai (centre de la Chine) menacent actuellement quelque 100 000 personnes.
  28. Nutritional and Health Status of Tibetan Children Living at High Altitudes Harris NS, Crawford PB, Yangzom Y, Pinzo L, Gyaltsen P, Hudes M. Engl J Med. 2001; 344 : 341-347.
  29. Brief Introduction to Great Bodhisattva H. E. Tangtong Gyalpo Bodhisattva, in The Wish-Fulfilling Jewel Mirror, op. cit.
  30. (en) Skal-bzang-rgyal, On the Worship of Holy Mountains in bDe-chen Tibetan-inhabited Regions and their Ecological Environment, in China Tibetology (Chinese Edition), No 4, 2005 ; citation : «Timely rain falls everywhere.Every year has a good harvest and domestic animals are thriving.The people remain free from diseases and famine.Disputes or wars disappear from the world.I constantly worship and pray to you,hoping that I can get assistance whenever I'm in trouble (... ) ».
  31. (en) Everest North Side, Mallory & Irvine Research Expedition, Lexicon, rubrique «prayer flag», sur le site Mountain Zone. com ; citation : «May the rain fall at the proper time, may the crops and livestock be bountiful. May there be freedom from illness, famine and war. May all beings be well and happy».
  32. (en) Tibet celebrates Serfs Emancipation Day, site China Daily, 29 mars 2009.
  33. Sept questions posées au Dala Lama, Le quotidien du Peuple en ligne, 30 mars 2009.
  34. (en) Tagba Pottery Making Technique, site China Tibettour.
  35. (en) The Dalai Lama in Dharamsala, HH Dalai-Lama in Exile, Dharamshala ; citation : «During the three years preceding his birth, Tibet was suffering from the ‘Great Famine. 'With his birth, a new dawn arrived…. There was rain and prosperity throughout Tibet !».
  36. (en) Chagdud Tulku, Lord of the Dance. The Autobiography of a Tibetan Lama, Padma Publishing, 1992.
  37. Citation tirée de l'édition 2001 chez Pilgrims Publishers à Katmandou, p. 107 : (en) «People told me that previously several monasteries housing statues of Padmasambhava and texts were located near Chamdo, but then a Gelugpa lama named Phabongkhapa came from Central Tibet. He had contempt for the Nyingma tradition and thought that its doctrine was false and its practitioners wrongheaded. The dissention that ensued resulted in persecution, the destruction of many Nyingma texts and statues of Padmasambhava, and the conversion of monasteries from Nyingma to Gelugpa. This was followed by a severe drought and famine in the region».
  38. (en) Height of Darkness : Chinese Colonialism on the World's Roof, Tibetan Response to Beijing's White Paper of 8 November 2001 on Tibet's March Toward Modernization, Department of Information and Mondial Relations, Central Tibetan Administration, Dharamsala 176215, December 2001, page 11.
  39. (en) Tibetan Culture Preservation in Canada ; citation : «Although fishing, hunting and the consumption of eggs were banned, Tibet had never known famine in its history».
  40. (en) Petra K. Kelly & Gert Bastian ed. ), The Agony of Tibet, in The Anguish of Tibet, Parallax Press, Berkeley, Calif., 1991 ; citation : «there is no recorded history of famine in Tibet prior to the 1949 invasion». [réf.  incomplète]
  41. (en) Violence and Discrimination Tibetan Women. A report Submitted by Tibet Justice Center (et al. ) to the United Nations Committee of the Elimination of Discrimination Against Women, décembre 1998, note 51 ; citation : «there is no recorded history of famine in Tibet prior to the Chinese invasion and occupation».
  42. (en) Statement delivered by Tenzin Samphel Kayta on behalf of (the) Society for Threatened People, in China's Human Rights Violations in Tibet Discussed at UNHRC : « (... ) Tibetans had no history of famine before 1959».
  43. Michæl Oppitz,, in L'Homme, 1974, vol. 14, No 3-4, pp. 59-83 ; citation 1 : «Shambhala, le pays-des-merveilles, est entouré de montagnes et de glaciers formant un lotus à huit feuilles. (... ) Maladie et famine sont inconnues», citation 2 : «le Shangri-la de Hilton (... ) a son prototype dans le concept tibétain du paradis, le Shambhala».


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