Obésité

L'obésité est l'état d'une personne, ou d'un animal, souffrant d'une hypertrophie de la masse adipeuse, qui se traduit par un excès de poids, réparti de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme.



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Définitions :

  • Excès de poids dû à un excès de graisses. On parle d'obésité en cas d'IMC supérieur à 30.... (source : e-cancer)
  • excès de masse grasse entraînant des inconvénients pour la santé. (source : alimentationgrossesse.unblog)
  • (de obèse). Excès de tissu graisseux dans l'organisme, entraînant une augmentation du poids corporel.... (source : nzdl.sadl.uleth)
Obésité
Classification et ressources externes
CIM-10 E66
CIM-9 278
Portrait présumé du général toscan Allessandro del Borro, par Charles Mellin ou par un peintre italien du XVIIe siècle, Berlin Gemäldegalerie.

L'obésité est l'état d'une personne, ou d'un animal, souffrant d'une hypertrophie de la masse adipeuse[1], qui se traduit par un excès de poids, réparti de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme.

L'obésité humaine a été reconnue comme une maladie en 1997 par l'OMS. Cette organisation définit «le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé». Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés. Elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l'individu.

Cette maladie multifactorielle est reconnue actuellement par abus de langage comme une pandémie, quoiqu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse.

Physiologie

Le choix des indicateurs

Silhouettes représentant un homme sain, en surpoids, et obèse.

Les graisses (et autres lipides), tout comme les sucres (glucides), servent à stocker l'énergie dans le corps. Les sucres fournissent une énergie rapidement utilisable, les graisses permettent de stocker énormément d'énergie dans peu d'espace.

La graisse est stockée dans des cellules nommées lipocytes ou adipocytes. En cas de stock important, on distingue deux situations :

Les évaluations courantes de l'obésité font intervenir la masse (que on nomme fréquemment le «poids») et la taille.

L'indice de masse corporelle

Le principal indicateur de mesure utilisé est l'indice de masse corporelle (IMC). Il tient compte de la morphologie de l'individu même s'il peut être exceptionnellement biaisé dans le cas de sportifs avec une masse musculaire particulièrement importante.

Pour les adultes, l'indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogrammes) divisée par le carré de la taille de la personne (en mètres)  :

IMC = {\text{masse} \over (\text{taille en }m)ˆ2}

exemple : 75kg / (1, 75m) ² = 75kg / 3.0625m² = 24, 49 (le résultat est en kg/m², mais la majorité du temps, on n'écrit pas l'unité)

Cela dit il ne faut pas confondre l'I. M. C avec l'indice de masse graisseuse, qui lui ne prend pas mesure de la proportionnalité entre taille et poids mais simplement du taux de graisse et de muscle contenu dans le corps de l'individu.

On peut le calculer grâce à une balance spécifique à impédancemétrie ou bien par un calcul assez complexe basé sur les diamètres des bras, avant-bras, cuisses, fessiers et hanches. Un taux normal de graisse se situe entre 17 et 22 %. Cependant, l'I. M. C. présente une variation non négligeable à l'échelle planétaire. La norme de l'I. M. C. se base essentiellement sur une population de type européen. Cet indice n'est par conséquent pas applicable à d'autres types de population. Les asiatiques, les africains ou encore les océaniens présentent des indices de masse corporelle différents de ceux des populations européennes.

On sait aussi actuellement que l'I. M. C. n'est qu'un outil de mesure du rapport poids/taille et n'est pas suffisant pour évaluer un risque de morbidité chez la personne obèse.

Autres marqueurs

Il existe aussi d'autres indicateurs de surpoids : le rapport tour de taille/tour de hanches. Il doit être inférieur à 1 chez l'homme ainsi qu'à 0, 85 chez la femme.

Il faut aussi savoir que la masse de graisse se répartit différemment chez les hommes et les femmes. Elle représente 10 à 15 % du poids corporel de l'homme et 20 à 25 % du poids de la femme. Elle s'accumule le plus souvent sur l'abdomen et le thorax chez l'homme, sur les hanches et les cuisses chez la femme.

Il ne faut pas confondre obésité et syndrome métabolique. En effet, pour être concerné par ce syndrome, il faut présenter trois des facteurs de risques suivants[2] :

Il est par conséquent envisageable de souffrir du syndrome métabolique sans être obèse, de même qu'on peut être obèse sans souffrir du syndrome métabolique.

Prévalence

En 2005, selon les estimations mondiales de l'OMS, il y avait à peu près [3] :

L'OMS estime que d'ici 2015, à peu près 2, 3 milliards d'adultes seront en surpoids et plus de 700 millions seront obèses[3].

Jusque là le surpoids et l'obésité étaient reconnus comme des problèmes spécifiques aux pays à haut revenu, mais ils augmentent spectaculairement dans les pays à faible ou moyen revenu, principalement en milieu urbain[3].

Pays développés

Histogramme comparant le pourcentage de personnes obèses dans les pays membre de l'OCDE en 2000-2001.

Tableau statistique : surpoids et obésité dans quelques pays en 2005[4]

pays surpoids obésité population totale
États-Unis 193 millions (65, 7 %) 89, 8 millions (30, 6 %) 300 millions
Mexique 64, 8 millions (62, 3 %) 25, 1 millions (24, 2 %) 104 millions
Royaume-Uni 37 millions (62 %) 13, 7 millions (23 %) 59, 7 millions
Australie 11, 7 millions (58, 4 %) 4, 4 millions (21, 7 %) 20, 1 millions
République Slovaque 3, 1 millions (57, 6 %) 1, 2 million (22, 4 %) 5, 4 millions
Grèce 6, 3 millions (57, 1 %) 2, 4 millions (21, 9 %) 11 millions
Nouvelle-Zélande 2, 2 millions (56, 2 %) 0, 8 million (20, 9 %) 4 millions
Canada 15, 6 millions (47, 4 %) 4, 9 millions (14, 9 %) 33 millions
France 23, 2 millions (37, 5 %) 5, 8 millions (9, 4 %) 62 millions

En France, en 1965, seuls 3 % des enfants d'âge scolaire étaient obèses selon l'IMC ; ils étaient 13, 3 % en 2000[5], 26 % au Canada[6] et 16 % aux États-Unis[7]. L'obésité de l'enfant est un problème majeur : acquise avant 5 ans, elle persiste à l'âge adulte.

Evolution du taux d'obésité dans quelques pays de l'OCDE

Une étude de la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS) menée en 2002 en région parisienne a affiné ce constat : 6, 2 % des élèves de grande section (4 à 5 ans) scolarisés en école publique souffraient d'une obésité de degré I et 3, 3 % de degré II. 11, 8 % des enfants de réseaux d'éducation prioritaire (REP, populations défavorisées), contre 8, 7 % de la population globale, sont atteints d'obésité de degré I ; 4, 5 % contre 2, 9 % de degré II.

L'INVS note début 2008 une stabilisation du surpoids chez l'enfant, mais un adulte sur six est toujours obèse[8]

D'après un rapport de l'Mondial Association for the Study of Obesity (2007), 22, 5 % des Allemands et 23, 3 % des Allemandes sont obèses ; 75, 4 % des hommes et 58, 9 % des femmes souffrent d'un excès de poids en Allemagne, les plaçant ainsi en première place en Europe occidentale[9].

Consommation de calories par personne et par jour (2000-2002) [10]
Rang Pays Nombre
de calories
1 États-Unis
3 790
2 Portugal 3 750
3 Autriche 3 740
4 Italie 3 690
5 Grèce 3 690

Pays en voie de développement

On dénombre 115 millions d'obèses dans les pays en voie de développement ; paradoxalement dans certains de ces pays, des personnes souffrant d'obésité et d'autres souffrant de dénutrition se côtoient. Ceci s'explique, en partie, par deux phénomènes d'origine économique :

Donc, l'huile et le sucre sont les denrées les moins chères, ce qui favorise leur accès pour ces populations, au détriment d'autres produits, ce qui peut se traduire par des carences en protéines, vitamines, oligo-éléments, etc.

Le Mexique est le deuxième pays du monde pour la part d'obèses dans la population, juste derrière les États-Unis. L'obésité touche 30 % des adultes, soit 44 millions de Mexicains, et 40 % connaissent un poids excessif[11].

En 2002, la Chine connaît une importante obésité (2, 6% de la population à un IMC supérieur ou égale à 30) et de surpoids généralement (14, 7% de la population à un IMC supérieur ou égal à 25), qui touche ainsi à peu près 215 millions de Chinois. Le problème est essentiellement présent chez les jeunes (entre 7 et 18 ans) où il connaît une très forte augmentation, de l'ordre de 28 fois entre 1985 et 2000, essentiellement chez les garçons. Les causes sont identiques à celles des pays occidentaux [12]. Les chiffres de 2008 confirment la forte progression de l'obésité en Chine : 90 millions de Chinois sont obèses et 200 millions en surcharge pondérale[13]. Désormais un quart des adultes sont en surpoids ou obèses en 2008, tandis qu'ils n'étaient que 8, 8 % en 1989[14], [15].

Dans les pays les plus pauvres, l'obésité est socialement valorisée. A titre d'exemple, en Mauritanie, les jeunes filles en âge de se marier sont engraissées afin d'être plus séduisantes et de maximiser leur chance de trouver un conjoint. Contrairement aux pays développés, elle concerne les populations aisées, elle est donc signe de réussite et de richesse[16].

Causes

Le processus physiologique

L'obésité résulte fréquemment d'un déséquilibre entre :

Lorsque l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il stocke une partie de l'apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux. Cependant le métabolisme, particulièrement différent selon les individus, joue un rôle important, et certaines personnes vont par conséquent plus aisément devenir obèses que d'autres (facteurs génétiques surtout).

Liste des causes

L'obésité est multifactorielle, comportant une dimension physiologique et génétique (héréditaire). Mais lexplosion récente du nombre d'obèses est en particulier attribuée à plusieurs facteurs liés au mode de vie :

Causes alimentaires

En ce qui concerne l'alimentation, la quantité de sucre consommé n'est pas l'unique critère, leur qualité (index glycémique, sucre complet versus raffiné) joue beaucoup ; de même la teneur en graisses n'est pas l'unique critère, leur qualité joue aussi un grand rôle : les huiles de première pression à froid sont par exemple bien plus favorables que les huiles raffinées (extraites à chaud, ce qui élimine une bonne partie des apports bénéfiques, anti-oxydants surtout, et/ou avec des solvants), et plus favorables que les graisses saturées.

Les types de lipides de l'alimentation sont les suivants, avec les propriétés suivantes pour l'organisme :

Régimes : ils peuvent paradoxalement quelquefois faciliter l'obésité. En effet, les mauvais régimes (pauvre en protéines et trop restrictifs) facilitent la perte de masse musculaire, qui est directement liée au métabolisme. Après ces mauvais régimes, il y a ralentissement du métabolisme et reprise accélérée du poids. Ces mauvais régimes sont carencés, essentiellement en apport protéique.

Insuffisances de dépenses caloriques

Facteurs physiologiques

  1. neuroleptiques
  2. antidépresseurs (en particulier les plus anciens, en particulier les tricycliques)
  3. certains antiépileptiques et antalgiques neurotropes

Facteurs héréditaires

Parmi les facteurs, le rôle de l'hérédité est mieux connu.

Autres causes

Conséquences

Une personne souffrant d'obésité court plusieurs risques :

Risque physique

La mortalité s'accroît dès que l'indice de masse corporelle dépasse 25 kg/m² et l'espérance de vie diminue d'autant plus que cet indice est haut. Le niveau optimal serait un indice compris entre 22.5 et 25 kg/m². En dessous de ce seuil, la mortalité augmenterait aussi sensiblement[24].

En 1992, l'obésité a été la cause estimée de 55 000 décès en France, principalement par maladies cardio-vasculaires et diabète[31]. D'autre part, du fait des complications du diabète, l'obésité est la première cause de cécité avant 65 ans en France, et la première cause d'amputation. Cette sur-mortalité se retrouve chez l'ensemble des âges, ethnies ou sexes [32].

L'index de masse corporelle chez l'enfant serait directement corrélé avec le risque de développer une maladie cardio-vasculaire, une fois adulte[33].

Risque psychologique et social

Risque psychologique

L'obésité peut entraîner dépression, mal-être, complexes, inhibition, rejet de son corps et de sa personne.

Risque social

L'obèse risque de souffrir de discrimination, de mise à l'écart.

L'obèse pâtit de sa condition dans sa vie amoureuse. Selon une étude présentée à la Conférence mondiale sur l'obésité d'Amsterdam en 2009, "Les hommes obèses à 18 ans ont presque 50% de chances en moins d'être mariés à lâge de 30 ou 40 ans. "[34].

Conséquence pour la société

Coût économique

L'obésité a un coût économique, provenant surtout de l'accroissement des dépenses médicales induites et d'une plus faible productivité au travail.

Selon un rapport de l'Organisation mondiale du travail, "Les études ont montré que le risque d'absentéisme est deux fois plus élevé chez les travailleurs obèses que chez les travailleurs sains. L'obésité représente 2 à 7 pour cent des dépenses totales de santé dans les pays industrialisés. Aux États-Unis, on estime le coût occasionné par l'obésité à 99, 2 milliards de dollars. "[35]

Aux États-Unis, les dépenses médicales d'une personne obèse sont supérieures de 36% à celle des personnes ayant un poids normal, selon La Tribune en 2008[36].

Un signe de décadence

Le développement de l'obésité forme, aux yeux de certains spécialistes, l'un des signes de décadence d'une société.

Ce thème est surtout développé par l'historien britannique Niall Ferguson[37] qui se réfère aux conclusion classiques de l'historien britannique Edward Gibbon sur la décadence physique des citoyens à la fin de l'empire romain.

La question de l'obésité comme signe des déclin des États-Unis est aussi mis en avant par des géopolitologues, tel le français Dominique Moïsi qui cite en 2008 l'obésité parmi les signes de recul des États-Unis : «L'évolution de leur corps, avec le nombre encore plus grand d'obèses, l'approfondissement de leur endettement, le manque d'appétence des soldats américains pour des aventures extérieures sont tout autant de symboles de ce qui pourrait s'apparenter à un déclin» [38].

Les autorités américaines commencent à prendre conscience des implications stratégiques du problème. Ainsi, le 1er mars 2006, lors d'une conférence à l'université de Caroline du sud, le surgeon general (responsable fédéral en matière de santé) des États-Unis, Richard Carmona, a-t-il comparé l'obésité avec un "terrorisme de l'intérieur. ", s'interrogeant surtout, concernant l'avenir des Américains : "D'où viendront nos soldats, nos marins, nos aviateurs ? D'où viendront nos policiers, nos pompiers (.. ) "[39].

Prévention

L'obésité est un problème qui se traite sur le moyen et le long terme, avec un suivi médical ou alors psychologique. Le suivi médical et psychologique ont pour but de surveiller à ce que l'obésité et ses complications ne s'aggravent pas. L'obésité peut être en grande partie évitée en équilibrant son apport énergétique pour conserver un poids normal. À titre préventif, une alimentation régulière, basée sur le respect des heures des repas, sert à mieux contrôler ce qu'on consomme. Le PNNS Programme national nutrition santé (en France ou en Belgique) propose des repères nutritionnels.

L'industrie agroalimentaire a tendance à mettre des matières premières bon marché dans les plats préparés pour diminuer le coût de fabrication, et surtout du sel, des sucres et des graisses produites à partir d'huiles hydrogénées contenant des acides gras insaturés trans, augmentant fortement les risques cardio-vasculaires.

Il est aussi vivement recommandé d'avoir une activité physique minimale. À défaut de pratiquer un sport, faire au moins une demi-heure de marche à pied par jour.

Enfin les facteurs psychologiques (plaisir de manger) et sociaux (manger ensemble, au cours d'un bon repas) jouent particulièrement favorablement[40]. En effet, l'acte alimentaire ne devrait pas être seulement un acte médical mais également une source de plaisir. La culpabilité peut être un facteur aggravant de l'obésité.

Les enfants sont les plus exposés

La prévention auprès des enfants est importante :

En raison du mode de vie moderne, il devient complexe pour les parents de contribuer à une bonne nutrition de leurs enfants :

C'est pourquoi l'éducation à la nutrition est particulièrement importante, à l'école. Les expériences menées dans plusieurs villes françaises (programme EPODE : «Ensemble, prévenons l'obésité des enfants»[41]) montrent l'utilité et l'efficacité de cette éducation, à la fois pour les enfants et pour leurs parents : ce sont les enfants qui se font les ambassadeurs d'une alimentation équilibrée auprès de leurs parents…

Pour les enfants obèses, une prise en charge familiale, psychologique et médicale est essentielle.

Exemples de politiques de prévention

Aux États-Unis

En France

En France, une campagne de sensibilisation lancée en 2002 incite les gens à manger au moins 5 fruits et légumes par jour ainsi qu'à pratiquer l'équivalent d'une 1/2 heure de marche par jour (Programme national nutrition-santé — PNNS, puis PNNS 2). En 2007, les publicités destinées aux produits alimentaires pour enfants doivent être moins nombreuses et un message doit indiquer les risques que l'excès de ce genre de produits peut génèrer. Qui plus est sur les chaînes adressées à un public mineur et lors des programmes pour la jeunesse, des spots publicitaires conseillant de "manger 5 fruits et légumes par jours", "dépense toi bien" et "évite de manger trop gras, trop sucré, trop salé" sont régulièrement diffusées.

Pour prévenir l'obésité infantile, un Plan national nutrition 2006/2010 a été mis en place. Ce plan comporte trois grandes mesures. Supprimer la publicité pour certains aliments et certaines boissons sucrés lors des programmes jeunesse. Inciter le retrait des sucreries aux caisses des magasins alimentaire. Et instaurer de nouvelles recommandations nutritionnelles pour la restauration scolaire.

En Belgique

La Belgique met au point son Programme PNNS-B 2006 - 2010[50].

Traitements

Non médicamenteux

Ils visent, habituellement, la restriction calorique pour obtenir une réduction pondérale. Parmi les moyens utilisés, il y a le régime, l'activité physique et le soutien personnalisé[51].

Les régimes

Une alimentation riche en fruits et en légumes est à la base de la prise en charge.
Article détaillé : régime amaigrissant.

Les régimes amaigrissants sont de plusieurs sortes :

L'évaluation de l'efficacité de ces différents régimes est délicate, car les études publiées tentant de le faire sont "ouvertes" (le patient sait à quel type de régime il est soumis) et leur interprétation est par conséquent susceptible de certains biais. De plus, elles sont de courte durée.

En pratique, les conseils diététiques sans accompagnement sont d'une efficacité modérée et limitée dans le temps (forte probabilité de reprise de poids) [60].

Les phytothérapeutes conseillent l'utilisation de certaines plantes médicinales ou d'extraits de plantes, en complément d'un régime hypocalorique bien équilibré [61].

L'activité physique

L'activité physique, sans restriction calorique, autorise elle seule d'avoir une baisse modérée du poids. L'association de l'activité physique à un régime est plus efficace que chacun des éléments pris scindément[62]. Elle n'est pas obligatoirement sportive. Il est indispensable d'encourager l'activité physique régulière. Cette dernière permet le maintien, au long terme, de la perte de poids[63].

Le soutien personnalisé

Il a été démontré qu'un soutien actif de type thérapie comportementale perfectionne l'efficacité des mesures diététiques comparé à des groupes sans thérapie (-4 à -8 kg) [64]. Les thérapies familiales avec le conjoint ont été un peu plus efficaces, contrairement aux thérapies de groupe qui ne sont pas plus efficace que les thérapies individuelles.

Médicamenteux

Trois médicaments ont été développés récemment et auraient une certaine efficacité à cours terme (perte de 3 à 5 kilos comparé à un placebo sur 6 mois). Ils exposent néanmoins à certains effets secondaires pouvant être graves et leur efficacité à long terme est discutable :

Aucun de ces médicaments n'est supérieur comparé à l'autre. Ils doivent être pris pendant au moins plusieurs années et leur arrêt provoque fréquemment une reprise du poids. On ignore s'ils ont un effet positif dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, même si certains diminueraient divers facteurs de risque cardio-vasculaires : ainsi l'orlistat diminuerait la progression du diabète chez les sujets à haut risques et le rimonabant diminuerait le tour de taille et perfectionnerait les taux en HDL cholestérol et en triglycérides [68].

D'autres molécules sont en cours de test comme la tesofensine [69].

Chirurgie bariatrique

Article détaillé : Chirurgie bariatrique.

La chirurgie bariatrique consiste à restreindre l'absorption des aliments, diminuant, de fait, l'apport calorique journalier.

Notes et références

  1. Définition de «Obésité» sur le Trésor de la langue française informatisé.
  2. Dossier obésité (BD Medical - Unité Diabète)
  3. Obésité et surpoids sur http ://www. who. int, OMS. Mis en ligne le Septembre 2006, consulté le 8 février 2009
  4. Source : L'OCDE en chiffres 2005. Un supplément à L'Observateur de l'OCDE Disponible ici
  5. Enquête Obépi, Etude de référence qui permet d'évaluer l'ensemble des 3 ans la progression de l'obésité et du surpoids en France. Elle est réalisée pour l'Institut Roche de l'Obésité et avec la collaboration de l'INSERM.
  6. «Des parents complaisants face à l'obésité de leurs enfants» dans Courrier Mondial, du 23/08/2006, [lire en ligne]
  7. «Lutter contre l'obésité, un parapluie pour McDo ?» 15/09/2006, [lire en ligne]
  8. communiqué nutrition santé_121207 (INVS)
  9. «L'Allemagne se retrouve avec un gros problème», dans Libération du 16/05/2007, [lire en ligne]
  10. Gérard Granier, Yvette Veyret, Développement durable. Quels enjeux géographiques ?, dossier n°8053, Paris, La Documentation française, 3e trimestre 2006, ISSN 04195361, page 21, selon les données de la FAO
  11. Joëlle Stolz, «Plus de 30 % des Mexicains souffrent d'obésité», dans Le Monde du 31-10-2007, [lire en ligne]
  12. (en) Overweight and obesity in China, dans le British Medical Journal
  13. Catherine Petitnicolas, «L'obésité, le nouveau fléau de la Chine», dans Le Figaro du 08-07-2008, [lire en ligne]
  14. (en) Jane Hiebert-White, «Obesity Rising In China», juillet-août 2008, Health Affairs. Consulté le 10-07-2008
  15. (en) Nanci Hellmich, «China grows fat while embracing Western lifestyle», USA Today. Consulté le 10-07-2008
  16. Sociologies de l'alimentation, Jean-Pierre Poulain
  17. L'apport énergétique est toujours fréquemment exprimé en calories, à tort puisque l'unité mondiale en matière d'énergie est le joule ; 1 calorie = 4, 18 joules. En nutrition (et en chimie) on parle même le plus fréquemment de Calorie, avec un C majuscule, pour désigner 1 kcal (1 kilocalorie), soit 1 000 calories et 4 180 joules
  18. Serge Hercberg (professeur de nutrition et président du comité de pilotage du PNNS), Yannick Le Marchand-Brustel (directrice de recherche Inserm, président de l'Association française d'étude et de recherche sur l'obésité), Joël Ménard (professeur de santé publique), Dominique Turck (professeur de pédiatrie, président du comité d'experts en nutrition humaine de l'Afssa), in Libération, 25 avril 2008, page 32.
  19. Les acides gras trans sur la sellette
  20. Dans l'étude des infirmières américaines, une augmentation de 5% de la consommation de graisses trans augmente le risque cardio-vasculaire de 93%, cité dans "Graisses du lait et athérosclérose", Pr. Olivier Ziegler
  21. Jœ Caspermeyer (Mayo Clinic), Biodesign Institute collaboration examines link between gut bacteria and obesity, The Biodesign Institute News & Events, 29/04/2008 - lien,
    Could changing the bacteria in your digestive system be an obesity treatment (Article de ScienceDaily, 02/04/2008)
    Mayo Clinic Proceedings examines link between bacteria in the digestive system and obesity, EurekAlert, 01/04/2008
  22. Frayling TM, Timpson NJ, Weedon MN, et als. A common variant in the FTO gene is associated with body mass index and predisposes to childhood and adult obesity, Science 2007;316 :889-894
  23. Mohamed Ali Al-Maâli, «Souffrir pour être belle et grosse», dans Al-Qabas, cité dans Courrier mondial du 2008, [lire en ligne]
  24. Prospective Studies Collaboration, Body-mass index and cause-specific mortality in 900 000 adults : collaborative analyses of 57 prospective studies Lancet, 2009;373 :1083-1096
  25. Etude VISAT (Vieillissement, santé, travail), conduite par l'Unité Inserm 558 de la Faculté de médecine de Toulouse, et le Laboratoire Travail et Cognition (CNRS, Université Toulouse 2, publiée le 9 octobre 2006 dans la revue Neurology. )
  26. épreuves de mémoire, d'attention, et de vitesse de traitement des informations
  27. Renehan AG, Tyson M, Egger M, Heller RF, Zwahlen M, Body-mass index and incidence of cancer : a systematic review and meta-analysis of prospective observational studies, Lancet, 2008;371 :569-578
  28. Calle EE, Kaaks R, Overweight, obesity and cancer : epidemiological evidence and proposed mechanisms, Nat Rev Cancer, 2004;4 :579-91
  29. Reeves GK, Pirie K, Beral V, et Als for the Million Women Study Collaborators, Cancer incidence and mortality in relation to body mass index in the million women study : cohort study, BMJ, 2007335 :1134
  30. Renehan AG, Sœrjomataram I, Tyson M et Als. Incident cancer burden attributable to excess body mass index in 30 european countries, Int J Cancer, 2009, DOI : 10.1002/ijc. 24803
  31. Mortalité, mortalité prématurée, mortalité évitable. Quelques chiffres et ordres de grandeur
  32. (en) Overweight, Obesity, and Mortality in a Large Prospective Cohort of Persons 50 to 71 Years Old, K Adams, A Schatzkin, T Harris, V Kipnis, T Mouw, R Ballard-Barbash, A Hollenbeck, M Leitzmann, New England Journal of medicine, 2006 :355 :763-778
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  34. Etude menée auprès de plus de 500.000 Suédois né entre 1951 et 1961, citée par Le Monde, 14 mai 2009, page 2.
  35. Alimentation décente au travail : gains de productivité et amélioration du bien-être des travailleurs, Rapport de l'OIT, 28 juillet 2005
  36. La Tribune, 17 septembre 2008, page 31
  37. Lire surtout Niall Ferguson, Empire Falls, in Vanityfair October 2006.
  38. Dominique Moïsi (Ifri) in La Tribune, 27/08/2008
  39. Richard Carmona, cité sur CBS News, 1er mars 2006.
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  41. Programme Epode
  42. Jill Zeman, «Ark. schools'obesity reports produce benefits», dans le Boston Globe, 02/06/2006 [lire en ligne]
  43. THIÉBAULT DROMARD, «Les rois du soda tentent la boisson amaigrissante», dans Le Figaro du 18/10/2006, [lire en ligne]
  44. THIÉBAULT DROMARD, «Les rois du soda tentent la boisson amaigrissante», dans Le Figaro du 18/10/2006, [lire en ligne]
  45. «Lutter contre l'obésité, un parapluie pour McDo ?», 15/09/2006, [lire en ligne]
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Voir aussi

Bibliographie, filmographie

Liens externes

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