Choléra

Le choléra est une toxi-infection entérique épidémique contagieuse due au Vibrio choleræ, ou bacille virgule, découverte par Pacini en 1854 et redécouvert par Koch en 1883.



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Définitions :

  • maladie contagieuse, dont on peut mourir, qui se traduit par des vomissements, des diarrhées et une grande soif. (source : globe.veoliaenvironnement)
Choléra
CIM-10 : A00.0

Le choléra est une intoxication_alimentaire.phpmentaire.phpion_alimentaire.php" title="Toxi-infection" class="mw-redirect">toxi-infection entérique épidémique contagieuse due au Vibrio choleræ, ou bacille virgule, découverte par Pacini en 1854 et redécouvert par Koch en 1883. Elle est caractérisée par des diarrhées brutales et particulièrement abondantes. La forme majeure classique est fatale dans plus de la moitié des cas, en l'absence de traitement (de quelques heures à trois jours).

La contamination est orale, d'origine fécale, par l'eau de boisson ou des aliments souillés.

Le choléra a été la première maladie pestilentielle à faire l'objet, dès le XIXe siècle, d'une surveillance mondiale.

Répartition géographique du choléra :
? endémique
? sporadique

En France, on compte quelques cas de choléra chaque année ; dans la majorité des cas, la maladie a été contractée à l'étranger, on a dénombré cinq cas de choléra autochtone entre 1970 et 1996[1].

La première description historique par un Européen est faite en 1503 par un officier de Vasco de Gama, qui décrit une épidémie de diarrhées cataclysmiques rapidement mortelles (en 8 heures) et provoquant 20 000 morts à Calicut (Inde).

Limitées originellement à l'Asie (Inde, Chine et Indonésie), les épidémies se développent au XIXe siècle en véritables pandémies qui atteignent le Moyen-Orient, l'Europe et les Amériques.

Sept pandémies sont recensées :

  • 1re pandémie (1817-1825)  : partie de l'Asie elle touche l'Afrique orientale ainsi qu'à partir de 1823 l'Asie mineure et dans la foulée, la Russie, et l'Europe.
  • 2e pandémie (1826-1841)  : l'épidémie se propage à partir de la Mecque vers l'Égypte puis l'Europe.
  • 3e pandémie (1846-1861)  : l'épidémie partie de la Chine touche le Maghreb (en particulier l'Algérie) puis l'Europe.
  • 4e pandémie (1863-1876)  : elle touche l'Europe du Nord, la Belgique en 1866, puis la France, l'Afrique du Nord et l'Amérique du Sud.
  • 5e pandémie (1883-1896)  : l'épidémie diffuse à partir de l'Inde vers l'est et l'ouest sur plusieurs continents.
  • 6e pandémie (1899-1923)  : à partir de l'Asie, l'épidémie se répand en Russie et de là en Europe centrale et occidentale.
  • 7e pandémie (depuis 1961)  : la 7e pandémie, partie de l'Indonésie en 1961, envahit l'Asie (1962), puis le Moyen-Orient et une partie de l'Europe (1965), et couvre ensuite en 1970 au continent africain, et en 1991 à l'Amérique latine. C'est en Afrique, où le choléra sévit désormais de façon endémique, que la situation est la plus préoccupante actuellement.

Il existe un vaccin dont l'efficacité est loin d'être absolue et qui n'est obligatoire dans aucun pays. Il ne protège qu'environ la moitié des sujets vaccinés, et son efficacité est de six mois à un an. Ce vaccin est commercialisé en France, essentiellement pour les voyageurs.

Dans les zones endémiques, la prévention du choléra consiste principalement en des mesures d'hygiène, et surtout empêcher le croisement de la chaîne alimentaire avec la chaîne des excréments.

Sur le plan personnel, il convient de se laver soigneusement les mains et d'éviter la serviette collective. Il faut nettoyer et désinfecter tout ce qui a été au contact avec de la matière fécale (NB : de malade ou de non malade, il existe en effet des porteurs sains).

En ce qui concerne la nourriture, il convient d'utiliser une eau saine pour l'hygiène, la boisson et le lavage des aliments : si le pays ne dispose pas d'un réseau d'élimination des eaux usagées et de traitement des eaux, utiliser de l'eau livrée dans une bouteille encapsulée (qui sera descellée devant soi) ou à défaut une eau bouillie ou javellisée. Il faut se méfier des sources «cachées» d'eau contaminée : fruits et légumes pouvant avoir été lavés avec de l'eau souillée (il faut les peler), glaçons, crèmes glacées et sorbets. Il faut éviter les fruits de mer.

En ce qui concerne les mesures collectives, il faut éliminer les mouches, vecteurs de vibrions, et organiser l'élimination des selles pour que celles-ci ne croisent pas la chaîne alimentaire.

Des chercheurs pensent aussi pouvoir désigner à l'avance les zones de risque et de début d'épidémie, par analyse en continu (monitoring) d'images satellitales servant à prédire les pullulations de copépodes nécessaires au déclenchement d'épidémies, à partir des pullulations de phytoplancton[2] [3].

Dans les cas bénins, le choléra se manifeste par une entérite, qui n'est généralement pas diagnostiquée comme étant le choléra. Il se manifeste de manière aiguë par des vomissements mais aussi des diarrhées liquides abondantes et habituelles (50 à 100 par jour), qui provoquent une déshydratation ainsi qu'une perte de sels minéraux entraînant une hypokaliémie et une acidose. Les selles sont incolores et inodores (aspect «d'eau de riz»). Dans les cas graves, cette modification métabolique peut entraîner la mort en un jour ou deux.

Le diagnostic exact se fait par culture de germes à partir de selles.

Le traitement consiste principalement en une réhydratation, qui maintient le patient en vie le temps qu'il guérisse spontanément en quelques jours. La réhydratation est envisageable si associée à des antibiotiques.

Le «choléra des poules» (et des volailles) est dû à un germe du genre Pasteurella, appelé ainsi ultérieurement en hommage à Louis Pasteur, et non au germe Vibrio choleræ qui est responsable du choléra classique

  • Patrice Bourdelais et Jean-Yves Raulot, Une peur bleue, histoire du choléra en France, 1832-1854 (Paris, Payot, 1987).
  • La Peste ou le Choléra. Récits de deux épidémies en Mayenne (16e et 19e s. ). Archives départementales de la Mayenne. 1993.
  • Françoise Hildesheimer, Fléaux et société : de la Grande Peste au choléra (XIVe-XIXe s. ) , 1993.

  1. «Maladies surveillées par le Réseau National de Santé Publique Situation en 1996 et tendances évolutives récentes», Institut de veille sanitaire.
  2. Article (BBC 10 nov 2008)
  3. Nair, G. Balakrish From the Cover : Environmental signatures associated with cholera epidemics PNAS 2008 105 :17676-17681; On line 2008 11 10 ; doi :10.1073/pnas. 0809654105


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 07/11/2009.
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