Diabète sucré
Le diabète dit sucré est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie, concentration de glucose dans le sang.
Catégories :
Médecine interne - Maladie génétique - Trouble nutritionnel - État médical lié à l'obésité - Diabète
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Définitions :
- notion générale d'une maladie revêtant plusieurs formes de défaillance du métabolisme du glucose, liée à un manque d'insuline. (source : genzyme)
Diabète sucré Classification et ressources externes |
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CIM-10 | E10-E14 |
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CIM-9 | 250 |
Le diabète dit sucré est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie, concentration de glucose dans le sang. Cette maladie se manifeste par une augmentation sensible de la glycémie, et peut être causée par des facteurs génétiques (voir maladie héréditaire) ou se développer suite à une mauvaise hygiène de vie. Cependant, les causes du diabète dans la grande majorité des cas n'ont pas encore d'explication logique.
Plusieurs défaillances existent et caractérisent des formes de diabète différents. Les symptômes et les complications peuvent être variables selon l'ou les mécanismes défaillants.
En France, on estime que 3, 5 % de la population est atteinte de diabète (dont 10-20 % de diabétiques de type 1 et 80-90 % de diabétiques de type 2).
(2007 : La Fédération mondiale du diabète estime que, en Belgique, 1 personne sur 12 est atteinte de diabète (7, 8%). Dans 20 ans, ce chiffre devrait atteindre 1 sur 10)
Différents types de diabète
Il y a trois types de diabètes : type 1, type 2 et type 3. Les types 1 et 2 sont les plus communs.
La régulation de la glycémie par l'organisme est en grande partie liée à la capacité des cellules à absorber le glucose, faisant ainsi baisser sa concentration dans le sang. L'insuline est une hormone sécrétée par le pancréas, dont la fonction est d'augmenter l'entrée de glucose dans les cellules (d'où son action hypoglycémiante). C'est la seule substance de l'organisme capable d'éliminer le glucose, tandis que énormément au contraire participent indépendamment à sa fabrication. On peut distinguer deux types de diabètes selon les dysfonctionnements présents.
Diabète de type 1
Jadis nommé diabète insulino-dépendant (ou encore diabète juvénile), ce diabète apparaît le plus fréquemment de manière brutale chez l'enfant ou chez le jeune adulte.
Il se définit par :
- une glycémie (taux de sucre dans le sang) supérieure à 1, 26 g/l à jeun ou 7 mmols (la valeur normale étant comprise de 0, 8 et 1, 10 g/l, de 1, 10 à 1, 25 on parle d'intolérance au glucose) et quelquefois une acétonurie (présence d'acétone dans les urines, le seuil de passage de l'acétone dans les urines est une glycémie de 2, 5 g/l) accompagnée d'une haleine de «pomme reinette» caractéristique et une présence de sucre dans les urines (glycosurie, le seuil du passage de sucre dans les urines est de 1, 8 grammes).
- par une émission d'urine excessive (polyurie) entrainant une soif intense (polydipsie)
- appétit anormal augmenté (polyphagie). Il a aussi pour conséquence un amaigrissement malgré une prise de nourriture abondante.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune aboutissant à une destruction totale des cellules bêta (qui produisent l'hormone insuline) des îlots de Langerhans. Ces cellules sont chargées de la vérification du taux de glucose dans le sang et de produire plus ou moins d'insuline selon la glycémie : ainsi, en cas d'hyperglycémie, l'insuline est produite en plus forte quantité, en cas d'hypoglycémie c'est le glucagon qui est sécrété en forte quantité. Localisées dans le pancréas, leur destruction a pour conséquence une absence d'insuline dans le sang. Les diabétiques de type 1 doivent par conséquent s'injecter de l'insuline plusieurs fois par jour tout au long de leur vie et manger de manière équilibrée. Cet équilibre glycémique étant précaire, traitement et alimentation fluctuent au jour le jour suivant les circonstances (activités, émotions, horaires, maladies, etc. ). Le diabétique se doit par conséquent d'être autonome dans sa gestion de la maladie.
Diabète de type 2
Jadis nommé diabète non insulinodépendant (ou diabète de l'âge mûr), ce diabète survient classiquement chez l'adulte de plus de 40 ans présentant, dans 80 % des cas, une
Jusqu'à il y a peu de temps, ce diabète touchait principalement des adultes, à partir de la trentaine. À cause de l'augmentation du taux d'obésité juvénile, il touche désormais de plus en plus d'adolescents ou alors d'enfants.
Diabète gestationnel
Diabète et hérédité
Le risque de transmission du diabète n'est pas le même dans le type 1 ou le type 2. On considère le plus souvent que ce risque est de 5 % dans le diabète insulino-dépendant (type 1). Dans le diabète non insulino-dépendant (type 2), ce risque s'élève à 30 % si un seul parent est atteint, ainsi qu'à 50 % si les deux parents sont diabétiques.
Cas spécifique du Diabète de type MODY
Cinq diabètes de type MODY (Maturity Onset type Diabetes of the Young) ont été mis en évidence, avec cinq gènes mutés :
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Symptômes
Les symptômes les plus marqués sont ceux du syndrome dit des «3P». La clinique retrouve une polakiurie polydiptique (envie fréquente d'uriner, la diurèse augmentant), une polydipsie (une soif intense) et une polyphagie (une faim insatiable).
D'autres symptômes peuvent apparaître, tels qu'une perte de poids, une fatigue et des troubles de la vision, ou encore une irritabilité.
Complications
Un taux de sucre sanguin (glycémie) en dehors d'une certaine norme provoque particulièrement rapidement des symptômes :
- malaises hypoglycémique et hyperglycémique (malaises acido-cétosiques).
- Apparition de mycoses quelquefois (surtout à l'entrecuisse).
Les complications à long terme du diabète peuvent être scindées en complications des petits vaisseaux (microangiopathie) et complications des gros vaisseaux (macroangiopathie).
- Les maladies cardio-vasculaires dues à l'athérosclérose. On retrouve fréquemment de l'angine de poitrine, ou alors des infarctus du myocarde passant quelquefois inaperçus, des accidents vasculaires cérébraux comme des accidents ischémiques et de l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Il est conseillé aux diabétiques de faire un électrocardiogramme une fois par an.
- Sur le plan cutanéo-muqueux, on note des difficultés de cicatrisation des plaies sous forme d'ulcères, ces derniers sont courants chez les diabétiques atteints d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
- Sur le plan immunitaire, le milieu sucré profite à énormément d'agents infectieux telles les candidoses par une atteinte de l'immunité cellulaire.
Les complications des petits vaisseaux touchent :
- Les yeux par la rétinopathie diabétique ischémique (sans formation de néo-vaisseaux) ou hémorragique (avec formation de néo-vaisseaux) pouvant entrainer cécité, microanévrisme, œdème maculaire. Il est conseillé aux diabétiques de faire un fond d'œil une fois par an.
- La neuropathie diabétique est un trouble de la sensibilité épicritique et profonde quelquefois accompagné de douleurs neuropathiques essentiellement au niveau des membres inférieurs, ces troubles de la sensibilité peuvent entraîner un retard de prise en charge de plaies du pied. Le diabétique ne se rend pas compte qu'il a une blessure par l'absence de stimuli douloureux, il laisse évoluer une blessure pouvant entraîner un escarre, ou alors un authentique mal perforant plantaire. Les diabétiques testent chaque année leur sensibilité distale avec le test nommé monofilaments.
- La néphropathie diabétique pouvant évoluer jusqu'à l'insuffisance rénale. Différentes lésions peuvent atteindre le rein diabétique, en particulier les néphropathies glomérulaires et les néphropathies vasculaires.
Étymologie
Le mot diabète vient du grec dia-baïno passer au travers. Les médecins grecs anciens avaient observé ce syndrome : les malades semblaient uriner aussitôt ce qu'ils venaient de boire, comme s'ils étaient "traversés par l'eau" sans pouvoir la retenir. Puis ils maigrissaient, malgré une nourriture abondante, et mouraient en quelques semaines ou mois.
La polyurie - polydipsie (littéralement : énormément uriner et énormément boire) est une conséquence de l'hyperglycémie (augmentation du taux de sucre sanguin). Les reins ne peuvent récupérer tout le glucose filtré, qui passe dans les urines et par osmose nomme l'eau de l'urine primaire et provoque une perte d'eau importante dans les urines, ce qui entraîne une déshydratation et une soif permanentes. Les malades boivent par conséquent parce qu'ils urinent trop et non l'inverse.
Annexes
Catégorie Diabète de l'annuaire dmoz
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